Comment lancer sa société en tant qu’influenceur ?
Sommaire
Depuis une petite décennie, les influenceurs ont professionnalisé la création de contenus sur les réseaux sociaux. Loin d’être une simple occupation, l’influence est aussi devenue un métier ! Mais pour l’exercer, il est important de l’inscrire dans un cadre précis. Si tu souhaites devenir influenceur à temps plein, tu te demandes peut-être comment faire pour lancer ta société. On t’explique tout dans cet article.
Comment devenir influenceur professionnel en lançant sa société ?
L’influenceur travaille régulièrement avec des marques pour promouvoir un produit, un service ou un évènement au moyen de photos, d’articles ou de vidéos. Il s’agit d’une activité non réglementée, c’est-à-dire qu’il n’est pas nécessaire d’avoir une qualification ou une formation particulière pour l’exercer. Néanmoins, elle doit s’effectuer dans un cadre juridique précis.
Dès lors qu’une marque ou une entreprise te rémunère pour réaliser des contenus (que ce soit des posts sur les réseaux sociaux, des photos, des vidéos…), tu dois obligatoirement déclarer ton activité. Et ce, dès le premier paiement ! Tous les revenus que ton activité d’influenceur génère doivent en effet être déclarés aux impôts.
Pour déclarer ton activité, une seule solution : créer son entreprise. Tu as le choix entre plusieurs statuts juridiques (micro entrepreneur, entrepreneur individuel, SASU, etc… On fait le point plus bas), en fonction des particularités de ton activité.
À noter : lorsque tu reçois des produits en contrepartie d’un post sur les réseaux sociaux, on appelle ça une rémunération en nature. Tu n’as pas besoin de les déclarer, car aucune somme d’argent ne transite entre la marque et toi. Mais à partir du moment où tu touches de l’argent de la part d’une marque ou d’une entreprise, tu dois créer ta société pour pouvoir le déclarer.
Quel statut choisir pour son activité d’influenceur ?
On te présente les statuts juridiques les plus couramment utilisés.
La micro-entreprise
C’est un régime simplifié, parfaitement adapté aux influenceurs qui débutent (ou souhaitent tester) leur activité. Les formalités de création et de gestion sont très simples : quelques minutes suffisent pour ouvrir une micro-entreprise. Pour cela, tu as deux possibilités : soit tu te rends sur le site autoentrepreneur.urssaf.fr, soit tu entreprends des démarches auprès du Centre de formalités des entreprises (CFE) compétent.
Avec le statut de micro-entrepreneur, tu entreprends en ton nom propre : il n’y a pas d’entreprise distincte de ta personne. En cas de litiges ou de dettes, tu es donc responsable à titre personnel.
Au niveau social et fiscal, tu ne paies des cotisations sociales à l’URSSAF que si tu génères des revenus. Tu es aussi soumis à l’impôt sur le revenu (IR), en fonction d’un barème progressif.
L’inconvénient de ce statut est qu’il est soumis à un plafond de chiffre d’affaires de 72 600 € par an. Si tu as des revenus plus importants, tu seras rapidement limité. De même, tu ne pourras pas faire évoluer ton entreprise et/ou recruter du personnel.
L’entreprise individuelle
L'entreprise individuelle (EI) est aussi une forme simplifiée d’entreprise. L’avantage : tu n’as pas de plafond de chiffre d’affaires, mais tu es soumis en contrepartie à des obligations comptables plus strictes. Pour créer une entreprise individuelle, rends-toi sur le site de l’URSSAF.
Les sociétés commerciales, pour les activités de plus grande ampleur
Si tu souhaites développer ton activité d’influenceur, ou embaucher des salariés, créer une société commerciale sera nécessaire. En créant une société, tu opères une distinction entre toi et ton activité professionnelle, qui aura sa propre personnalité juridique et son propre compte en banque, et sera responsable de ses dettes éventuelles.
Si tu exerces ton activité d’influenceur seul (ce qui est souvent le cas), la SASU ou l’EURL peuvent te convenir. Ces deux statuts juridiques sont les plus couramment utilisés par les entrepreneurs. Tous les deux ne nécessitent qu’un capital d’un euro symbolique, et ne sont soumis à aucun plafond de chiffre d’affaires.
La SASU est particulièrement avantageuse car tu seras considéré comme assimilé salarié : tu bénéficieras donc de la même couverture sociale que celle d’un salarié classique, à l’exception de l’assurance chômage. Elle est aussi très souple : c’est toi qui décides de ses modalités de fonctionnement.
L’EURL est plus encadrée et moins protectrice, mais les cotisations sociales sont en contrepartie plus légères.
Quel que soit ton choix, créer une société a toujours un coût et nécessite une gestion (notamment comptable) rigoureuse. N’hésite pas à te tourner vers les Chambres de commerce et d’industrie (CCI), si tu souhaites être assisté dans les formalités de création de ta société.
Comment choisir le meilleur statut ?
Le choix d’un statut juridique n’est pas toujours facile. Mais pas de panique, rien n’est gravé dans le marbre : sache qu’il est possible de changer de statut à tout moment au cours de ton activité. Tu peux par exemple passer d’un statut de micro-entrepreneur à un statut d'entrepreneur individuel, ou encore à la création d’une société commerciale. En attendant, n’hésite pas à consulter un professionnel (expert-comptable, avocat…) si tu as besoin d’être guidé dans ton choix.
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